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FemmesSanté

Le cancer du sein, comment en réduire le risque ?

By 22 novembre 2019No Comments

Par Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale. Publié dans la revue Adventist World du mois de Décembre 2019.

Je suis une femme âgée de 35 ans. Il y a dans ma famille d’importants antécédents familiaux de cancer du sein. Je suis en bonne santé et j’ai deux jeunes filles en pleine forme. Que puis-je faire pour réduire mon risque de cancer du sein ?

Ayant pris soin de patients ayant une histoire semblable, et ayant fait face à ce problème dans nos propres familles, nous ressentons votre préoccupation. Aussi, toute information que nous partageons ici ne peut remplacer le conseil de votre médecin, lequel connaît votre cas en détail.

Dans les pays développés et les pays en développement, le cancer du sein est le cancer le plus courant chez les femmes. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2011, 508 000 femmes sont mortes (1) de cette maladie . L’incidence la plus basse de cancer du sein se trouve parmi les femmes de l’Afrique de l’Est, mais elle est en augmentation.

Alors que l’espérance de vie augmente dans le monde en développement, ainsi augmente l’incidence du cancer du sein. Ceci est influencé par une urbanisation croissante, une diminution de l’activité physique, et une augmentation de la consommation d’aliments raffinés, gras, riches en calories, de même que de la consommation d’alcool. En outre, le cancer du sein est souvent diagnostiqué à un stade avancé dans les pays à faibles et à moyens revenus, ce qui rend le traitement plus difficile et donne de moins bons résultats.

Au nombre des facteurs de risque bien documentés pour le cancer du sein, il y a :

  • Les antécédents familiaux de cancer du sein. La présence des mutations génétiques (gènes endommagés ou changés) telles que les BRAC1, BRAC2, et p53 augmente de façon significative le risque de cancer du sein. Ces mutations sont relativement rares.
  • Une exposition prolongée aux œstrogènes produits par le corps (œstrogènes endogènes) comme cela arrive avec l’apparition précoce des règles (ménarche), la mise au monde d’un enfant à un âge plus avancé, et la ménopause à un âge plus avancé, augmente le risque.
  • La prise d’hormones (œstrogènes exogènes/progestérone), comme dans la contraception orale et aussi l’hormonothérapie substitutive après la ménopause, peut augmenter le risque de cancer du sein.

À l’échelle mondiale, approximativement un cinquième (20 pour cent) des décès imputables au cancer du sein peut être attribué à la consommation d’alcool, à l’obésité, et au manque d’exercice (activité physique intentionnelle). Ces facteurs de risque sont particulièrement remarqués dans les pays à revenus élevés, le surpoids et l’obésité étant les plus communs. Ces mêmes facteurs de risque se voient dans les pays à faibles et à moyens revenus, le manque d’activité physique étant le plus important dans ces régions.

Facteurs de protection

  • L’allaitement a un effet protecteur.
  • L’activité physique régulière et l’exercice tout au long du cycle de vie sont protecteurs et peuvent modifier le risque génétique (2).
  • Le maintien d’un poids corporel idéal et d’un indice de masse corporel idéal (IMC) a un effet protecteur.

Si l’on découvre des masses dans les seins, il est impératif de consulter le médecin. Toute décharge anormale du mamelon en dehors de la lactation (spécialement du sang), ou toute dureté, rougeur, ou sensibilité anormale de la poitrine devraient être rapportées immédiatement et être examinées comme il se doit. L’auto-examen des seins (AES) peut être utile en améliorant la sensibilisation et un diagnostic précoce.

L’imagerie par rayon X ou mammographie – seule méthode de dépistage prouvée – contribue à sauver des vies. Elle doit être effectuée par des professionnels de la santé. Un surdiagnostic et un surtraitement peuvent survenir si la mammographie n’est pas utilisée avec soin.

Des interventions en matière de mode de vie peuvent faire une différence. Enfin, Dieu a promis d’être avec nous en toutes circonstances. Soyez donc de bon courage !


(1) http://www.who.int/cancer/detection/breastcancer/en/

(2) clincancerres.aacrjournals.org/content/early/2019/05/22/1078-0432. CCR-18-3143

Author Pôle communications

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