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Initiatives et conséquences d’un vote

By 16 juillet 2015mai 15th, 2019No Comments

Le président de la Conférence générale, Ted NC Wilson a déclaré vendredi que le vote pris cette semaine sur la question de l’ordination des femmes signifiait le maintien de l’orientation actuelle. Le vote interdit simplement aux Divisions administratives de l’Église de prendre des décisions sur l’ordination des femmes.

Il a précisé que ce vote n’a rien à voir avec les femmes déjà consacrées comme anciennes des églises, une pratique mise en place depuis plusieurs décennies.

De plus, a-t-il ajouté, « le vote n’est pas lié aux pasteurs hommes ou femmes déjà consacrés selon les principes de l’Église. Donc soyons clairs sur ce qui a été voté mercredi dernier. Nous sommes revenus à notre compréhension antérieure et je recommande fortement à tous d’adhérer à la décision votée. Mais de ne pas placer dans ce vote autres choses qui ne seraient pas contenues dans le vote. Nous devons être justes et ouverts et nous devons tous accepter ce qui est voté lors d’une session de la Conférence générale. »

Ted Wilson a demandé aux présidents des Divisions de clarifier le sens du vote sur leurs territoires.

Peu de temps après, le pasteur Daniel R.Jackson, président de la Division de l’Amérique du Nord (NAD) a publié une déclaration disant que la NAD serait conforme avec le vote de l’Église mondiale.

« Nous demandons à nos membres de concentrer leurs énergies sur la seule chose avec laquelle nous pouvons être d’accord : la mission de l’Église. Dieu a appelé chacun de nous à le servir dans le ministère, que nous soyons reconnus ou non par l’Église. La NAD reconnaît que toute personne, sans distinction de race, d’âge ou de sexe a un rôle vital à jouer dans le partage du message de l’Évangile au monde. Soyons unis comme une famille qui est liée par l’amour et la grâce de Jésus-Christ même si nous sommes en désaccord sur les différentes approches, soyons tous unis sur la nécessité d’atteindre tous les gens avec le message d’espérance, et la nouvelle vie en Jésus. Notre intention est de continuer de placer le plus de femmes possible dans le ministère pastoral. Nous affirmons le rôle important de tous les enfants de Dieu. Nous demandons que tous les membres de l’Église adventiste continuent à prier Dieu pour que nous avancions dans la mission ».

Le président de la Division Trans-Européenne, Raft Kamal a adressé une lettre aux femmes en service dans le ministère pastorale ainsi conçue :

Chères collègues dans le ministère,

Il y a des moments dans la vie de notre peuple où nous sommes appelés à défendre l’intégrité de notre foi, sa finalité et sa raison d’être.

Il y a des moments où nous sommes invités à gérer les conséquences d’une déception.

Il y a des moments où notre unité collégiale est mise à l’épreuve en raison d’inégalités irréconciliables que nous sommes appelés à transcender dans l’amour et la sollicitude.

Il y a des moments où nous avons un profond besoin de sentir que nous sommes libres et que Jésus-Christ, dans son amour, est présent à nos côtés.

Il y a des moments où nous devons impérativement exprimer notre appréciation, notre confiance et notre engagement.

Aujourd’hui, en tant que responsables de la Division Trans-Européenne, nous voulons vous dire d’une seule voix que nous apprécions votre ministère. En toute sincérité, nous pensions que la parité deviendrait réalité au sein du corps pastoral de l’Église adventiste du septième jour dans notre région du monde. Avec une réelle tristesse, nous constatons que le fossé entre l’approche textuelle et l’approche narrative du texte biblique n’a pas été comblé. Ceci, ajouté aux différentes approches culturelles, signifie que l’Église mondiale ne peut reconnaître le leadership (des femmes) lorsque les membres n’ont pas la possibilité de prendre des décisions dans chaque territoire. En ce qui nous concerne, nous nous excusons d’avoir suscité des attentes qui n’ont pu être satisfaites et, pour reprendre l’expression du pasteur Bruno Vertallier, « nous voulons que vous sachiez que nous vous aimons ».  Nous voulons que vous sachiez que dans notre territoire, notre estime pour votre service et votre autorité est intacte. Nous voulons que vous sachiez que, selon nous, le ministère effectué par les femmes est essentiel pour poursuivre la proclamation de l’Évangile.

Au-delà de ces paroles d’encouragement, nous voulons agir comme suit :

  1. Une retraite sera organisée dans les mois à venir pour réfléchir ensemble, exprimer notre solidarité et trouver un apaisement.
  2. Nous continuerons à encourager et à embaucher des femmes qui se sentent poussées à servir Dieu.
  3. Nous redirons à quel point nous plaçons notre confiance dans le ministère et les talents des femmes à chaque poste des Eglises locales, des Fédérations et du corps pastoral. Cela sera fait en paroles, en actes et par écrit.
  4. Vous pouvez compter sur nous pour vous protéger de tous ceux qui pourraient remettre en question vos talents.
  5. Nous persisterons à donner du sens et à mettre en pratique l’affirmation biblique selon laquelle « nous sommes tous un en Christ ».
  6. Nous vous encouragerons toujours à vous former et à tendre vers l’excellence afin de montrer clairement au monde à quel point vous avez de la valeur.

Au nom de l’Évangile, nous nous engageons à nous unir à nos sœurs et à nos frères tout en promouvant la liberté, l’équité et l’espérance dans ce monde de souffrances.

Merci pour votre amitié, votre professionnalisme, votre engagement et votre loyauté vis-à-vis de Dieu qui a promis d’accorder son Esprit à ses filles et à ses fils en cette période de la fin des temps.

Très sincèrement,

Raft Kamal, président de la Division Trans-Européenne, au nom de ses responsables et des présidents des Unions et des champs rattachés à la TED.

L’une des 11 Unions de la TED, celle des Pays Bas, le communiqué suivant a été rapidement transmis après le résultat du vote de la Conférence générale :

« Les délégués des églises adventistes néerlandaises ont voté à leur session de l’automne 2012 de consacrer des femmes de manière égale à leurs collègues masculins. Le vote a pris effet en Juin 2013 et restera en vigueur. La décision de la session de la Conférence générale de San Antonio ne change pas.

Les femmes pasteures continueront à être consacrées dans l’Union des Pays-Bas. Nous remercions Dieu qu’il appelle les hommes et les femmes pour le servir. Nous voulons confirmer avec enthousiasme cet appel par l’imposition des mains. »

L’Union franco-belge, de son côté, l’une des 13 Unions de la Division intereuropéenne (EUD), se retrouve pleinement en accord avec la déclaration mesurée de la Division de l’Amérique du Nord. Elle n’a pas donné de consigne de vote à leurs 10 délégués. Le président Ruben de Abreu fait la déclaration suivante : « Le résultat de ce vote suit le progrès démocratique de la mondialité de l’Église adventiste. Nous ne sommes pas tous au même niveau de compréhension des questions culturelles et encore moins sur la manière de les vivre au sein de la grande famille adventiste. Il est important de nous rappeler la raison d’être de l’Église et son rattachement au Christ. L’appel missionnaire du Christ ne fait pas de distinction de sexe, d’âge ou origine. Dans notre diversité nous avons tous un rôle d’enfant de Dieu à jouer. »

Interrogé, le secrétaire général de l’Union franco-belge, Jean-Paul Barquon a précisé : « Le vote n’a aucune incidence sur le plan théologique. Il est simplement le refus de transférer la pratique de la consécration des femmes au ministère pastoral au niveau régional de chacune des 13 divisions de la Conférence générale. Je suis convaincu que ce vote négatif est une erreur qui aura des conséquences…

Il est si facile de parler d’unité avant le vote comme précaution oratoire dans l’espoir de désamorcer une divergence et d’unité après, par appréhension des conséquences. Oui, nous avons assisté à une déchirure de compréhension entre l’occident et les pays du sud. Je me retrouve aisément dans les propos exprimés par Lowel Cooper et dans ceux de Jan Paulsen lors du débat. Actuellement, il faut analyser les situations et trouver rapidement les solutions pour rassembler les personnes ayant des positions divergentes sur un sujet important avant que la déchirure ne s’agrandisse. Je reste bien triste à ce jour et bien déçu au moment de la rédaction de ces news. Le statut quo n’est absolu pas une solution qui existe depuis plusieurs années. Je conçois aisément que la reconnaissance de la consécration des femmes, assistances pastorales, lectrices bibliques selon les expression d’avant guerre, mérite sa véritable place au sein du corps pastoral. »

Source : San Antonio, Texas, États-Unis – ANN/BIA

Author Pôle communications

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