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Création de l’Institut du Leadership

By 17 février 2020No Comments

9 Février 2020  |  Le Cap, Afrique du Sud  |  Andrew McChesney, Adventist Mission | DIA

Solomon Maphosa a travaillé comme pasteur pendant trois ans dans son Zimbabwe natal avant d’être invité à servir en tant que directeur de la gestion chrétienne pour la fédération.

Le premier jour, le président de la fédération a prié avec Salomon Maphosa et lui a montré son bureau.

Ça s’est arrêté là.

Salomon Maphosa ne savait que faire. Il a consulté certains autour de lui mais personne ne semblait en mesure de l’aider. Il a dû produire ses propres idées sur la façon de travailler.

« Personne ne m’a tenu la main. Personne, » se souvient-il. « C’était une expérience où je me suis dit : ça passe ou ça casse. »

Ce scénario s’est répété quand il est devenu directeur de la jeunesse, directeur de l’école du sabbat, secrétaire exécutif de fédération et, plus tard, président de fédération. Le cycle s’est achevé quand il a repris ses études.

« Quand j’ai obtenu mon doctorat en ministère, j’ai finalement appris ce qu’est le leadership, » a déclaré Salomon Maphosa, actuellement président de la Division Afrique Australe et de l’Océan Indien.

Cette histoire, qui s’est produite il y a des années, ne reflète peut-être pas ce qu’est la norme dans l’Église adventiste du septième jour aujourd’hui. Mais elle contribue à nous rappeler que l’église peut faire davantage pour former de jeunes dirigeants d’église et d’autres, et pour proposer une formation continue à ses dirigeants actuels, ont déclaré les dirigeants de l’église mondiale lors du 13ème Sommet Mondial sur le Leadership.

Avec cet objectif en tête, les participants au sommet ont approuvé avec enthousiasme une proposition de la Conférence Générale visant à établir un institut axé sur le leadership, l’innovation et la mission au siège de l’église à Silver Spring, dans le Maryland. L’institut, situé dans des locaux laissés vacants par la Division Nord-Américaine, offrirait une formation pratique, sur le terrain, aux dirigeants du monde entier.

« Nous devons travailler de manière intelligente pour obtenir des résultats motivés par la mission, » a déclaré le président de l’Église adventiste mondiale, Ted N.C. Wilson, en dévoilant la proposition de l’institut le 5 février, lors du sommet sur le leadership au Cap, en Afrique du Sud.

‘Une nouvelle mosaïque’

Les plans pour l’institut sont provisoires et les détails restent encore à définir. Mais Ted Wilson a déclaré que cet institut pourrait superviser et intégrer les programmes existants sur le leadership dans l’église tels que le Sommet Mondial sur le Leadership, les conseils consultatifs des départements de la Conférence Générale et la conférence LEAD, qui a été associée aux rencontres du Concile Annuel au cours de la dernière décennie.

« Tous ces éléments s’imbriqueraient bien dans une nouvelle mosaïque, » a dit Ted Wilson. « Nous cherchons à repenser et à remettre l’accent sur une méthode et un processus produisant des résultats favorisant la mission. »

Il a souligné que l’institut, s’il était réalisé, travaillerait en synergie avec les divisions et les institutions éducatives comme l’Université Andrews, et s’appuierait sur d’autres ressources existantes sans embaucher un nombre significatif de personnes. Il serait également très pratique dans son approche de la formation, ce qui se traduirait par des résultats pratiques motivés par la mission au profit des projets locaux d’action missionnaire et de la proclamation mondiale du Christ et des messages de ses trois anges que l’on retrouve dans Apocalypse 14.

L’institut est une idée qui a germé dans l’esprit du trésorier de la Conférence Générale, Juan Prestol-Puesán, qui l’a présentée à Ted Wilson au moment où la Division Nord-Américaine déménageait avec ses 132 employés pour s’établir dans un nouveau siège à Columbia, dans le Maryland, en 2017. Le premier étage de 3700 mètres carrés, ainsi libéré, et qui autrefois était occupé par les services de retraite de la division, bénéficie d’un éclairage naturel abondant et de la possibilité d’avoir sa propre entrée depuis la rue.

« C’est un endroit très désirable, » a déclaré Juan Prestol-Puesán lors du sommet. « Il y a environ trois ans, j’ai partagé l’idée avec frère Wilson. … Nous avons commencé à réfléchir et à prier. »

Intégrité et Leadership

Le Sommet Mondial sur le Leadership cette année a réuni 55 dirigeants et 30 conjoints venus de la Conférence Générale, des 13 divisions mondiales de l’église, d’ADRA, de plusieurs universités et d’autres entités, pour deux jours de discussions autour du thème « Leadership et responsabilité, transparence, intégrité et loyauté : des éléments spirituels vitaux pour l’église de Dieu des derniers jours et son message. » Il y a eu plusieurs présentations dont celle d’Ella Simmons, vice-présidente générale de la Conférence Générale, qui a parlé de la position de la cofondatrice de l’église, Ellen White, sur l’intégrité dans le leadership, et celle de Guillermo E. Biaggi, organisateur du sommet et vice-président général de la Conférence Générale, qui a présenté une perspective biblique sur le leadership.

« L’intégrité consiste à montrer le caractère de Dieu, » a dit Guillermo Biaggi.

La proposition concernant l’institut du leadership a reçu un fort soutien des participants au sommet.

« Je crois que c’est une idée pour laquelle le temps est arrivé, » a déclaré Salomon Maphosa, le président de la division, qui a parlé lors du sommet de son expérience en tant qu’employé de l’église, une expérience à travers laquelle il a compris que ou ça passerait, ou ça casserait. « Les jeunes en ont besoin, et des gens comme moi ont également besoin d’un cours pour se remettre à jour. »

Le secrétaire exécutif de la Conférence Générale, G.T. Ng, a salué l’initiative comme étant une mesure nécessaire.

« Cela a été une préoccupation pour moi pendant de très nombreuses années, » a dit G.T. Ng, qui coordonne la conférence LEAD.

L’institut pourrait fournir une formation importante aux dirigeants des centaines de centres d’influence urbains que l’église gère dans le monde, a déclaré Michael Ryan, conseiller du président de la Conférence Générale et fondateur du Sommet Mondial sur le Leadership.

« J’aime beaucoup ce que j’entends, » a-t-il dit.

Le trésorier de la Division Nord-Américaine, G. Alexander Bryant, a parlé de son propre besoin de former les responsables des fédérations et des unions et a déclaré qu’un institut du leadership pourrait offrir à ces dirigeants une perspective plus large du champ mondial.

« Nous aimerions recevoir une formation qui ne peut venir qu’au niveau de la Conférence Générale, » a-t-il indiqué.

Saluer l’innovation dans la mission

Plusieurs dirigeants ont applaudi la proposition visant à mettre l’accent sur l’innovation dans l’Église adventiste qui est âgée de 157 ans.

« Cette opportunité de ministère nous ramène vraiment à qui nous sommes en tant qu’Adventistes, » a déclaré Thomas Lemon, vice-président général de la Conférence Générale. « Le Seigneur a fait une chose nouvelle lorsqu’il a établi notre église par le biais d’un fermier prêchant la prophétie et d’une jeune fille appelée à être prophète. Il me semble que cela nous ramène à l’idée d’être rafraîchi et revitalisé par l’Esprit régulièrement pour nous empêcher de nous engluer. »

« J’espère que ce centre… créera un bouillonnement pour une réflexion créative, pour l’innovation, pour sortir des sentiers battus, » a ajouté Geoffrey Mbwana, un autre vice-président général de la Conférence Générale. « Je pense que cela nous offrirait une bonne opportunité en tant qu’église. »

Erich Baumgartner, professeur de leadership à l’Université Andrews, qui collabore avec la Conférence Générale sur le projet, a déclaré que l’institut ferait passer la formation de leadership de l’église au niveau supérieur.

« Je ne peux pas vous dire à quel point je suis ravi de simplement écouter, » a-t-il déclaré alors que les participants au sommet discutaient avec enthousiasme du projet d’institut.

Ted Wilson a souligné que « tout ce que nous faisons doit être hautement, hautement spirituel » et axé sur la mission.

« Tout ce que nous faisons dorénavant doit se traduire par des avantages mesurables pour la mission, » a-t-il déclaré. « C’est la seule raison pour laquelle nous sommes ici : voir les gens aller au ciel par la grâce de Jésus.

Traduction: Patrick Luciathe

Author Pôle communications

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